PERSÉVÉRANCE OU ARCHARNEMENT? COMMENT RECONNAÎTRE LE MOMENT OÙ IL FAUT LÂCHER PRISE
- Podcast 168 heures
- il y a 22 heures
- 5 min de lecture

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Vous avez probablement déjà entendu qu’il faut toujours aller jusqu’au bout, que persévérer est une aptitude valorisée. Vous vous êtes sans doute déjà sentie poussée à finir ce que vous avez commencé. Mais à quel moment cette qualité devient-elle un piège? Nous prônons souvent la persévérance comme une qualité essentielle à la réussite … mais jusqu’où faut-il persévérer? Et à partir de quand cette force devient-elle un fardeau? Je me suis donc intéressée à la question … après avoir moi-même réalisé que j’ai souvent confondu les deux. Dans cet épisode, nous explorons une distinction importante : soit celle entre persévérer avec sens, et s’acharner au détriment de soi. Ce sont deux intentions bien différentes, mais qui peuvent facilement se confondre dans le tourbillon de la performance, des attentes ou du désir de « finir ce qu’on a commencé ». Vous découvrirez les définitions claires de la persévérance et de l’acharnement, les signaux qui indiquent que vous êtes peut-être en train de vous obstiner inutilement, des questions concrètes à vous poser pour évaluer si un projet est encore aligné et des pistes pour lâcher prise sans culpabilité, avec lucidité et intégrité. Un épisode qui amène de la clarté (et des réflexions) pour celles qui veulent avancer en conscience, sans s’oublier en chemin.
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Persévérance versus archarnement
La persévérance, c’est la capacité à continuer d’avancer, même quand les choses deviennent difficiles. Elle s’appuie sur un but aligné, porteur de sens. On persévère quand on sent que ça en vaut la peine, que ça correspond à qui on est aujourd’hui et à ce qu’on veut vraiment.
L'acharnement, c’est une attitude plus rigide, une forme d’obstination qui peut devenir excessive. On continue coûte que coûte, même quand cela nous nuit. Il n’y a plus de recul, plus d’écoute de soi. On s’accroche par peur ou par habitude, sans se demander si c’est encore bon pour nous.
La grande différence entre les deux c'est que la persévérance nourrit, l’acharnement épuise. L’une nous fait avancer, l’autre nous vide. La persévérance est alignée avec notre vision, nos valeurs, nos objectifs actuels. L’acharnement, lui, s’attache à une ancienne version de nous-mêmes, ou à une peur profonde de l’échec.
Mon histoire personnelle avec l'acharnement et la persévérance
Je suis persévérante de nature, notamment parce que mes parents m’ont TOUJOURS enseigné à finir ce que je commençais. Même qu’avant de m’inscrire à un cours quelconque, ils validaient toujours avec moi si j’allais avoir la motivation et l’ambition de poursuivre jusqu’au bout, même si ça allait être difficile par moment. J’ai donc toujours pris mes décisions en ayant ceci en tête.
Cet apprentissage est resté bien ancré en moi, au point où à la première session de mon BAC de 3 ans, j’ai réalisé que ce n’était absolument pas ce que j’avais envie de faire … et je me suis donc dit « je l’ai commencé, je dois le finir, et il ne me reste que 2 ans ½ ». Mes parents m’ont enseigné la persévérance et la résilience, et non l’acharnement. Personne ne m’a forcé à poursuivre mon BAC, je me suis imposée cette limite moi-même, comme si c’était l’unique issue. La différence, c’est que je ne comprenais pas la différence entre la persévérance et l’acharnement. À ce stade-ci de ma vie, l’impact de la non-différence était relativement minime, mais elle s’est aggravée avec le temps.
Lorsque j’étais dans mon ancien emploi et que je sentais que tout était en train de crouler en moi, que je ne me sentais plus alignée, que je ne me sentais plus à ma place et que je n’aimais plus réellement ce que j’étais en train de faire, j’ai persévéré. Mais au fil du temps, cette persévérance est devenue de l’acharnement. J’en étais à ce moment inconsciente, mais avec le recul que j’ai aujourd’hui, je comprends que le fait de rester m’a tout simplement éloignée de moi-même.
Quand la persévérance devient-elle de l'acharnement?
Parfois, on croit persévérer, mais en réalité, on s’acharne. Quelques indices peuvent aider à faire la différence. Vous n’évoluez plus — vous stagnez, ou même vous régressez. Vous vous sentez vidée, plutôt que nourrie. Vous continuez par peur, ou par loyauté envers une version de vous-même qui n’existe plus. Et surtout, vous vous répétez : « Je ne veux pas abandonner », sans vraiment vous demander si c’est encore ce que vous voulez, ici et maintenant.
J'ai envie de vous partager un exemple avec une cliente: Elle voulait terminer un projet pour « aller jusqu’au bout », mais ce projet ne correspondait plus à la femme qu’elle est aujourd’hui. En terminant ce projet, elle servait l’ancienne version d’elle-même. En terminant ce projet, elle n’aurait même pas connue une réelle satisfaction, justement parce qu’elle était en train de servir une version d’elle-même qu’elle n’est plus.
Outils et réflexions
Les questions à se poser
Est-ce que ce projet ou objectif me nourrit ou me draîne?
Est-ce que je le poursuis pour qui je suis aujourd’hui… ou pour qui j’étais avant?
Est-ce que je continue par peur, par culpabilité, ou par ce que je me sens alignée?
Si j’avais la permission de recommencer à zéro, est-ce que je referais ce même choix aujourd’hui?
· Changer son mindset par rapport à « l’abandon » et le reformuler comme un acte de courage :
Ce n’est pas abandonner que de lâcher quelque chose qui ne nous sert plus, c’est plutôt un acte puissant de se choisir, se respecter et se réaligner.
CONCLUSION
En résumé, la persévérance vous pousse à avancer avec confiance. L’acharnement, de son côté, vous garde attachée à quelque chose qui ne vous convient plus.
Et vous… dans quel domaine de votre vie avez-vous l’impression de persévérer, alors qu’en réalité, vous vous acharnez peut-être ? Y a-t-il un projet, une relation ou une situation sur laquelle vous vous forcez à continuer, même si cela ne vous fait plus grandir ? Où serait-il temps de lâcher prise, pour faire de la place à autre chose ?
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LIENS & RESSOURCES MENTIONNÉS DANS L'ÉPISODE
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Émilie xo
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