J'ai grandement gagné en maturité et en sagesse ces deux dernières années. Mon épuisement professionnel et mon nouveau rôle de mère ne sont pas étrangers à ces changements. Avec le recul face à ma vie d'avant, je constate que 5 fausses croyances reliées au succès professionnel m'ont accompagné au cours des 10 premières années de ma carrière.
J'ai envie de vous les partager ici, bien simplement, parce que vous vous reconnaitrez peut-être en moi et si vous pouvez choisir d'éviter certaines de ces erreurs, ce sera une jolie victoire !
5 fausses croyances reliées au succès professionnel :
1. Faire du temps supplémentaire nous permet d'être efficace
Je travaillais en moyenne 50 heures par semaine, je dînais (trop) souvent à mon bureau en me disant que cela me permettrait de finir plus tôt. Je jugeais intérieurement les membres de mon équipe qui partaient du bureau avant 17 h, qui n'apportaient pas leur ordinateur à la maison et qui faisaient moins de 40 heures par semaine. Au final, c'est moi qui était dans le tort, pas eux, parce que les heures supplémentaires étaient pour moi une croyance reliée au succès professionnel. Oui, l'industrie de l'organisation d'événements dans laquelle j'ai oeuvré n'est pas facile, et oui, les heures supplémentaires sont très fréquentes. Toutefois, il est totalement faux de croire que nous sommes encore efficaces après 8 heures de travail d'affilée. Honnêtement, j'arrivais à cocher des tâches sur ma liste quand je travaillais en soirée, mais j'étais au final plus fatiguée le lendemain, donc j'étais moins efficace, alors les tâches s'empilaient, et je travaillais à nouveau le soir. Et les semaines et les années sont passées ainsi. C'était un cercle vicieux duquel je n'arrivais pas à me sortir. Si vous travaillez souvent plus de 8 heures par jour, questionnez-vous à savoir si vous êtes réellement plus efficace que si vous respectiez un horaire plus restreint.
2. Une leader ne doit pas montrer sa vulnérabilité
Pendant près de 7 ans, j'ai occupé un poste de chef d'équipe dans une entreprise privée où je supervisais une petite équipe de 3 à 5 personnes. Parce que je croyais que la vulnérabilité était synonyme de faiblesse, je ne laissais jamais parraître mes vraies émotions. J'exprimais trop souvent le contraire de ce que je pensais ou de que je ressentais. Depuis quelques temps, je m'intéresse beaucoup au sujet de la vulnérabilité (je vous invite d'ailleurs à lire mon billet sur le sujet) et je réalise que j'étais complètement dans le champ avec cette fausse croyance reliée au succès professionnel. La réalité est qu'une vraie leader est une personne qui a la capacité de montrer sa vulnérabilité à son équipe. Ce n'est pas un signe de faiblesse, c'est une marque de courage. Je crois d'ailleurs que la vulnérabilité est à la base même de la motivation et de la mobilisation d'une équipe.
3. Je n'ai pas le temps
« Je suis dans le jus » et « Je n'ai pas le temps » étaient mes phrases favorites et je les répétais au moins 100 fois par jour (j'exagère à peine !), que ce soit à mes collègues, mes clients, mon chum ou mes amis. Je ne comprenais pas à l'époque pourquoi il y avait des gens qui n'étaient pas aussi occupés que moi. Sans vraiment m'en rendre compte, je donnais toute mon énergie aux autres en raison de cette fausse croyance reliée au succès professionnel comme quoi une femme de carrière est toujours très occupée. Je n'avais visiblement rien compris de la vie et j'étais complètement déséquilibrée. Cela m'aura pris un gros burnout pour réaliser que JE devais devenir ma priorité. Depuis, je me fais le devoir de me lever chaque matin pour moi et de prendre du temps pour moi avant d'en donner aux autres. C'est un défi quotidien, mais avec l'expérience, j'ai compris que le fait de pratiquer des activités de bien-être me donne de l'énergie, me rend plus efficace, donc au final, j'ai plus temps temps ainsi. « Je n'ai pas le temps » ne fait plus trop partie de mon vocabulaire parce que bien que j'aime me garder occupée, je préfère dire « ce n'est pas ma priorité ».
4. Les valeurs de l'entreprise doivent passer avant les miennes
Savez-vous réellement quelles sont vos valeurs fondamentales ? Les miennes sont affichées juste devant moi, à mon bureau, pour éviter que je ne les oublie. Mais bien honnêtement, je ne les connaissais pas avant. Je m'identifiais en fait à des valeurs qui n'étaient pas les miennes, soit parce qu'elles étaient prônées dans mon milieu professionnel ou par les gens que je côtoyais. J'ai le souvenir très clair que je me sentais mal intérieurement au travail, avant mon épuisement, lorsque certaines situations survenaient, et je comprends aujourd'hui que c'est parce que mon cadre professionnel n'était plus du tout aligné avec mes valeurs personnelles. Je nageais à contre-courant de mes propres valeurs, mais je ne m'en rendais pas compte. Je m'efforce aujourd'hui d'écouter davantage mon instinct et de respecter les valeurs qui sont importantes pour moi. Les valeurs sont un peu nos guides et nous devons les suivre si nous souhaitons demeurer équilibrée et s'épanouir.
5. Je suis irremplaçable
Faux. C'est tellement faux ! Personne n'est irremplaçable, même si vous croyez que votre présence est essentielle à l'entreprise pour laquelle vous travaillez et même s'il s'agit de votre propre entreprise. Être irremplaçable est une fausse croyance du succès professionnel. Je n'ai rien à dire de plus. Vous êtes remplaçable et si personne ne vous l'avais encore jamais dit, et bien voilà, c'est fait !
Parce que je ne suis certainement pas la seule à m'être racontée des mensonges du genre en début de carrière, quels sont les prises de conscience que vous avez faites dans votre vie professionnelle jusqu'à présent ?
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